[Témoignage métier] Dominique, cheffe du bureau des actions graphiques et événementielles au ministère de l’économie et des finances

Dominique, peux-tu nous expliquer en quoi consiste ton métier de cheffe du bureau des actions graphiques et événementielles et quelles étaient tes missions ?

Je suis actuellement à la retraite, mais j’étais cheffe de bureau (c’est une appellation administrative de la fonction publique) au service de communication du ministère de l’Économie et des Finances à Bercy (Paris). Ce service comprend une centaine de personnes travaillant sur plusieurs pôles (presse, numérique, réseaux sociaux, communication interne, campagnes…). Pour ma part, j’avais la responsabilité du bureau des actions graphiques et événementielles.

Mes principales missions consistaient à organiser les événements du ministère de l’Économie et des Finances (colloques, salons professionnels, journées du patrimoine…) et à faire produire des éléments graphiques (logos, identités visuelles, flyers, affiches, brochures).

Concernant l’événementiel, j’intervenais sur de nombreux chantiers :

Salons professionnels, comme le salon des Entrepreneurs (définir avec le prestataire comment agencer l’espace, coordonner la communication des différentes directions comme la direction des finances publiques, des douanes, l’INSEE).

Colloques organisés au sein du ministère de l’Économie et des Finances sur des thèmes variés (industrie de la mode, nouvelles technologies, fiscalité…). Je préparais le déroulement de l’événement en lien avec le cabinet ministériel (intervenants, publics visés, réservation des salles, animateurs). Nous définissions les besoins logistiques (traduction, captation vidéo, accueil du public).

Je gérais aussi la partie graphique : les identités visuelles propres à chaque événement, les programmes, les brochures, jusqu’au panneau pupitre.

Bien sûr, tous les jours, je passais beaucoup de temps sur la gestion des e-mails afin d’être au courant des avancées de chacun, une tâche très chronophage. Je n’avais jamais vraiment de routine, chaque journée était toujours différente et c’est là que je vois l’intérêt de ce travail.

Quel parcours avez-vous eu ?

J’ai d’abord eu une maîtrise de lettres modernes et ensuite obtenu un DESS de communication au Celsa, ce qui équivaut à un BAC +5 actuellement. Je n’ai pas particulièrement apprécié l’université dont j’ai trouvé l’ambiance très impersonnelle. En revanche, quand j’ai commencé mes études au Celsa sur concours, j’ai beaucoup aimé. On étudiait des cas concrets et on était répartis en petits groupes.

L'école de communication : Celsa, à Paris

J’ai ensuite travaillé en agence de publicité pendant 1 an, expérience qui ne m’a pas vraiment plu, car cet univers ne me correspondait pas. Je n’avais pas la maturité pour tenir un poste de « cheffe de pub » et la mentalité des agences ne me convenait pas. Je pense que c’est difficile de bien se connaître quand on commence à travailler, de savoir quelles sont les contraintes que l’on est prêt à accepter (horaires par exemple), de bien mesurer ses aptitudes. C’est en essayant, en acquérant de l’expérience que peu à peu nous pouvons mieux nous éprouver et faire le choix de notre métier.

Après cette période en agence de publicité, j’ai passé un concours de la Fonction publique et je suis entrée à l’Imprimerie Nationale où j’ai tenu différents postes : correctrice, chargée de la formation professionnelle, cheffe d’atelier puis responsable d’un grand compte commercial.

Ensuite, une passerelle m’a permis d’intégrer le ministère des Finances et j’ai occupé un poste au sein du service de communication du ministère de l’Économie.

Pourquoi avoir choisi ce métier ? Etait-il une vocation depuis petite ?

Depuis toute petite, j’aimais organiser, échanger, être en contact avec des gens, mais je n’avais pas forcément pensé à un métier particulier/une formation particulière. J’ai su saisir les opportunités. Le hasard et mes expériences m’ont permis petit à petit d’avancer.

Quels sont les points positifs ? Les avantages que vous trouvez à votre métier ?

Le côté très vivant de mon métier et la créativité à mettre en œuvre. J’ai aussi eu des opportunités de nombreuses rencontres et mon métier m’a permis une ouverture sur le monde, notamment en m’ouvrant à une grande diversité de sujets politiques traités, tous très intéressants.

Quelles sont les difficultés que vous avez pu rencontrer dans votre métier ?

La principale difficulté est la pression intense qui règne dans les métiers de la communication. Je pense qu’il faut être très adaptable, car beaucoup de choses sont à gérer dans l’urgence, notamment avec les cabinets ministériels. Ce métier requiert une bonne dose d’énergie. Il faut oser, savoir être rude quelquefois, ce qui demande une grande capacité de résistance.

Par exemple, soutenir des projets graphiques demande de la résistance, de la patience. Il faut défendre le projet, accepter de recommencer et aussi de savoir s’imposer.

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Afin de transmettre mon expérience, de passer le flambeau et de lever le doute sur des questions que certains jeunes pourraient se poser.

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